30 juin 2018

Départ de Serge Malacchina : « Un bilan sous le signe de l’ouverture et du GHT »

Au 30 juin 2018, le Directeur Général du Groupement Hospitalier Nord-Dauphiné (GHND), Serge Malacchina, a quitté le Nord-Isère pour prendre la délégation auvergne-rhônalpine de la Fédération Hospitalière de France. A l’occasion de son « pot » de départ, auquel la totalité du personnel du GHND était invité, il a dressé un bilan de ces 4 années « sous le signe de l’ouverture et du GHT ».
Le GHND, pour assurer l’égalité d’accès à des soins sécurisés et de qualité Arrivé en août 2014 en tant que directeur des centres hospitaliers Pierre Oudot de Bourgoin-Jallieu et Yves Touraine de Pont-de-Beauvoisin, c’est en tant que directeur général d’un groupement de quatre hôpitaux unis, fédérés et coordonnés autour d’un projet médical partagé que Serge Malacchina quitte le Nord-Isère. En effet, avec ses équipes, celui-ci a rapidement anticipé les dispositions de la loi « Santé », qui prévoyait pour 2016 le rapprochement des établissements publics de santé en groupements hospitaliers de territoire. L’objectif principal est d’assurer une meilleure pertinence de l’offre de soins par le développement d’une stratégie médicale de territoire, orientée par les besoins de santé du bassin d’implantation. Sur le Nord-Isère, ce sont les centres hospitaliers de Bourgoin-Jallieu (CHPO), La Tour-du-Pin (CHTP), Morestel (CHIM) et Pont-de-Beauvoisin (CHPB) qui se sont fédérés au sein du GHND, en signant le 17 juin 2016 une convention constitutive. Dans cette logique, Serge Malacchina a également pris la direction générale du CHTP puis du CHIM. Les premiers bénéfices concrets de ce regroupement ont déjà été observés :
  • des consultations de spécialistes (chirurgie viscérale, pédiatrie sur avis spécialisé, urologie, orthopédie…) sur le CHPB, assurées par les médecins du CHPO
  • reprise par le laboratoire du CHPO des prestations biologie du CHIM et du CHTP
  • un seul système d’information pour l’imagerie, permettant de partager les clichés et rapports du CHPO et du CHPB
  • des fonctions mutualisées, permettant des économies d’échelle (achats, services économiques, logistiques et techniques, communication, informatique…)
  • des recrutements médicaux partagés qui ont permis d’éviter la fermeture de lits en été au CHIM.
Retour à l’équilibre financier L’arrivée en 2014 au sein d’établissements alors en difficultés financières a imposé une prise en main et des décisions rapides. Au CHPO, les efforts ont permis en 3 ans de réaliser 9 millions d’euros de gains d’efficience. Le retour à l’équilibre a pu être atteint dès 2015, et suivi sur les exercices suivants. Le mur des investissements (renouvellement tous les sept ans des équipements médicaux, biomédicaux et informatiques) peut être envisagé sereinement, avec 5,2 millions d’euros d’investissements en 2018. « Ce redressement est le fruit d’un engagement collectif, et je ne remercierai jamais assez le personnel pour ses efforts et les organisation syndicales pour leur esprit constructif ». Innovation et projets de développement ambitieux En 4 ans, les innovations se sont succédées à un rythme effréné, reflétant la nouvelle dynamique des quatre établissements :
  • ouverture de l’unité des lits sas : hébergements transitoires pour résidents en situation d’urgence, avec orientation vers l’EHPAD définitif sous 90 jours maximum
  • ouverture de la néonatologie du Nord-Isère, unité commune au CHPO et à la clinique Saint-Vincent-de-Paul
  • participation à l’ouverture de la première maison de naissance d’Auvergne-Rhône-Alpes (gérée par l’association PHAM) : lieu non médicalisé permettant aux femmes d’accoucher naturellement, avec la sage-femme qui les a suivies, en toute sécurité grâce à la maternité attenante
  • développement de l’offre de soins de la maternité : ateliers pré- et post accouchement (préparation en piscine, yoga, nesting pour l’environnement sain du bébé, gym poussette…), hypnose, acupuncture, tabacologie, homéopathie…
  • ouverture de 15 places pour les enfants atteints de troubles du spectre autistique au CAMSP
  • construction d’un city-park pour les enfants hospitalisés en pédopsychiatrie, inauguré par Sébastien Chabal
  • développement de l’hypnose dans de nombreux services : bloc opératoire, douleur chronique et aigüe, pédiatrie…
  • développement de nouvelles offres de soins publiques : chirurgie de la carotide, chirurgie orale, kystogastrostomie, chimiothérapies courtes, centre de la douleur
  • accroissement de l’offre de soins existante : astreinte 24/24 en endoscopie, hyperspécialisation en cardiologie, développement de la néphrologie, 2 lits supplémentaires en réanimation.
Des hôpitaux toujours plus ouverts Loin de la vision traditionnelle de l’hôpital opaque et jargonneux, le GHND s’inscrit désormais dans une dynamique de « démystification » par de nombreux partenariats et actions de vulgarisation de la médecine auprès du grand public. Afin de renforcer les collaborations territoriales, le GHND est en convention d’association avec les Hospices Civils de Lyon depuis mars 2017. Sur Bourgoin-Jallieu, le CHPO qui est implanté sur le site du Médipôle, a noué des partenariats avec les autres structures privées :
  • clinique Saint-Vincent-de-Paul : convention de partenariat sur la chirurgie cancéro-digestive et le centre de la douleur, unité de néonatologie commune
  • CENI : convention de partenariat sur la stérilisation, personnels médicaux partagés
  • ESMPI : convention cadre sur les soins psychiatriques adultes et enfants
  • Centre de soins de Virieu : convention de partenariat sur les soins de suite et de réadaptation
  • AURAL : convention cadre sur la mise à disposition de locaux et personnel, prise en charge patients, lits de repli…
Les collectivités territoriales ne sont pas en reste, le dynamisme des établissements du GHND et sa qualité de 1er employeur du Nord-Isère étant un facteur d’attractivité du bassin. Le GHND collabore ainsi à des salons de recrutement, des actions de prévention et dépistage « hors les murs », etc. Des liens ont commencé à se nouer avec la chambre de commerce et d’industrie du Nord-Isère. Le CHPO collabore également avec la mairie de Bourgoin-Jallieu dans le cadre du plan local santé, par exemple avec le service endocrino-diabétologie. Auprès du grand public, en quatre ans le GHND a organisé des centaines d’événements de prévention et dépistage ludiques et originaux (zumba rose contre le cancer du sein, visite d’un côlon géant gonflable contre le cancer colorectal, dépistage gratuit des maladies rénales…) et de vulgarisation médicale (fête de la science en imagerie…). La participation chaque année du GHND aux appels d’offres du programme national Culture et Santé est une autre façon d’ouvrir l’hôpital en amenant la culture directement auprès des patients, du personnel et des visiteurs. De même, la présence active sur les réseaux sociaux entamée sous la direction de Serge Malacchina permet au grand public de découvrir les coulisses et connaître les offres de soins de leurs établissements de proximité. Les liens avec la médecine de ville étant essentiels à la coordination de la prise en charge des patients, le GHND organise régulièrement des rencontres et des conférences à destination des praticiens libéraux. Le service cardiologie a par exemple donné des sessions de formation aux défibrillateurs pour les médecins du territoire. Une augmentation continue de l’activité Le quadriennat de Serge Malacchina a été marqué par une activité intense, qui a entrainé des reconversions et des créations de nouveaux services par redéploiement interne de moyens, tout en progressant sur les indicateurs de qualité et de sécurité des soins et en assurant le financement des investissements. Par exemple, les urgences du CHPO ont enregistré un bond de 25%, dépassant les 50 000 passages par an, et celles du CHPB, de 10%. La maternité n’a cessé d’être de plus en plus attractive, devenant même en 2017 la 1ère maternité du territoire avec 1355 naissances. En matière de qualité des soins, la progression des indicateurs a récemment donné lieu à un crédit de 216 000 €, accordé à seulement 20% des établissements français. Et après ? Poursuivre les orientations stratégiques sans négliger la qualité de vie au travail Prendre soin de ceux qui soignent « Cette forte augmentation de l’activité réjouit et interroge à la fois. » En effet, ces chiffres, qui valident les orientations stratégiques, sont avant tout une reconnaissance du travail et de l’engagement des équipes, ainsi que de la dynamique et de l’attractivité de l’établissement. Mais cette activité toujours très soutenue a également été source de périodes difficiles pour les personnels. Le dernier grand chantier tout juste entamé par Serge Malacchina concerne donc la qualité de vie au travail, pour tous les personnels hospitaliers, qu’ils soient médecins ou non médecins. Un axe prioritaire que la direction générale du GHND s’attachera à développer dans les mois à venir. Faire entrer le GHND dans une phase plus active La succession de Serge Malacchina aura également pour mission d’accélérer le déploiement du GHND. Sont notamment prévues la restructuration des filières de SSR, la structuration de la filière gériatrique et des flux d’urgences sur tout le territoire, la création d’un pôle médicotechnique de territoire. A 4, les établissements seront plus forts que seuls, ce qui leur permettra de regagner des marges de manœuvre dont aucun établissement ne dispose seul dans la prise en charge coordonnée et graduée des soins. Approfondir les coopérations autour du parcours du patient Le GHND s’attachera bien sûr à renforcer les coopérations déjà existantes, et cherchera surtout à en créer de nouvelles, notamment avec la médecine de ville, en s’appuyant sur les nouvelles technologies. L’objectif est de fixer une population sur place en se servant des infrastructures existantes (locaux des établissements du GHND et/ou in situ dans les locaux des centres de santé et maisons médicales) en développant la télémédecine afin d’éviter l’engorgement des urgences. Deux territoires sont pressentis, notamment le Pays des Couleurs autour de Morestel et La-Tour-du-Pin. Les différents projets ont pour but de donner des consultations, des avis à distance au moyen des nouvelles technologies assurées soit par des urgentistes, soit par des médecins généralistes. Toujours plus d’innovation La définition des valeurs fondatrices du GHND a placé l’innovation au même niveau que la compétence, l’humanité et la proximité. La nécessaire poursuite de la dynamique amorcée sera soutenue par une cellule innovation nouvellement créée, composée de représentants des secteurs médical, biomédical, informatique, etc. Pour toujours plus de service public de soins de proximité. Financer le renouvellement des équipements Enfin, au niveau financier, les efforts doivent être maintenus pour conserver une trésorerie saine et continuer à disposer de plateaux techniques performants et d’équipements à la pointe de la technologie. Dans cette optique, le passage du « mur des investissements » évoqué précédemment requiert encore 8 millions d’euros sur 2019-2020. « Du GHND, je garderai le souvenir d’équipes dévouées, qui font un travail extraordinaire au quotidien. De belles avancées et de grandes innovations ont été accomplies, et je suis heureux d’y avoir participé. Dans le contexte budgétaire contraint actuel, je sais que la suite sera complexe, mais le GHND a posé des bases solides pour faire face aux défis futurs. » En attendant la nomination du successeur de Serge Malacchina, qui devrait intervenir en novembre 2018, Céline Vieux, actuelle Directrice de la stratégie et des affaires médicales, devient Directrice Générale par intérim.
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