« L’amour n’a pas d’âge » : au CHIM, halte au tabou !

« Les représentations existantes laissent les plus jeunes générations imaginer la vieillesse comme un monde cloisonné, un autre monde. Nous avons voulu interroger cette réalité. » explique la comédienne Catherine Loehr, ancienne éducatrice spécialisée.

Les ateliers de type « exposition animée » sont basés sur le recueil de témoignages de 70 femmes et hommes de 68 à 99 ans rencontrés en institutions (EHPAD, maison des habitants, CCAS…).

La matinée, destinée aux soignants, a débuté par des échanges autour de l’écoute d’un témoignage audio. Puis les participants ont été invités à parcourir une exposition de 115 témoignages écrits, d’en choisir un par personne, le lire à haute voix et exprimer ce que l’écrit leur évoque par rapport à leur vécu et leurs résidents.

« Les échanges ont été très riches » analyse Dominique Cellier, cadre de l’EHPAD. « Ils ont permis de soulever des problématiques que rencontrent les soignants, par exemple comment gérer un résident qui ressent des désirs pour une autre résidente. »

« C’était très riche en émotion aussi » se souvient Leila Gaidatzis, animatrice. « Une infirmière a raconté avoir connu des résidents qui, tombés fous amoureux lorsqu’ils étaient jeunes mais empêchés de vivre leur relation par leurs parents, se sont retrouvés dans le même EHPAD des dizaines d’années plus tard, avec un amour intact. »

L’après-midi a vu se dérouler le même atelier auprès des résidents. Une « médiation qui a fait ressortir des sentiments, comme par exemple ceux d’un résident toujours amoureux de sa femme décédée » selon Dominique Cellier.

Un atelier co-financé par la conférence des financeurs de l’Isère (conseil départemental).